Les filles sont moins bonnes en mathématiques que les hommes, vraiment ?

Les filles sont moins bonnes en mathématiques que les hommes, vraiment ?


C’est une idée bien répandue que les garçons seraient naturellement meilleurs que les filles dans les matières scientifiques. Elles ont même fait l’objet d’études scientifiques à plusieurs moments de l’histoire. Nous allons découvrir quelle est la part de la nature et de la culture dans cette véracité ou non.

L’infériorité scientifique des filles

L’exemple de l’infériorité prétendue des femmes dans le secteur scientifique est tout simplement criant. Bien évidemment tout le monde ou presque a connaissance de cette prétendue vérité pour expliquer l’absence ou le peu d’éléments féminins dans ce milieu. Cette idée était tellement répandue  que même le président de l’université de Harvard lui-même, avait amplifié cette théorie en 2005. Pour lui, « la faible représentation des femmes dans les matières scientifiques s’explique par leur capacité innée à réussir dans ces domaines ». Une très sérieuse enquête statistique de 1990, portant sur dix million d’élèves avait établi que les garçons seraient plus performants que les filles dans la résolution d’une énigme mathématique. Il était donc conclu  que les femmes étaient génétiquement défavorisées dans la réussite de cette matière scolaire si noble. Les mathématiques ne seraient donc pas innées chez les femmes.

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Les mathématiques : innées ou acquises ?

18 ans après l’étude statistique prouvant que les femmes étaient défavorisées génétiquement concernant les mathématiques, cette même étude ne trouva plus aucune différence entre les garçons et les filles. Qu’a-t-il pu se passer? Le génome des filles aurait il évolué autant en si peu de temps?  C’est clair que non. La génétique avait tout simplement été surestimée avec cet oubli que l’humain est avant tout le produit d’une histoire culturelle et sociale. Une autre étude datant cette fois de 2008 a brillamment démontré l’importance des facteurs environnementaux. Les chercheurs se sont rendu compte que l’écart des performances en mathématiques entre les sexes est lié à « l’index d’émancipation des femmes ».  Ainsi, on constate qu’en Norvège et en Suède où cet index est le plus élevé, les écarts de performance sont les plus basses alors qu’en Turquie où c’est tout l’inverse.

La bonne performance dans les mathématiques n’est finalement en rien liée à la condition genre des êtres mais serait tout simplement fonction de la culture égalitaire du pays.

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