Souvent c’est dans les relations sexuelles sans lendemain que la femme découvre de nouveaux horizons de la sensualité et du plaisir. Elle fixe ensuite ces sensations dans les relations de couple et ainsi évoluent ses capacités sexuelles. Comme témoignent certaines études récentes, une femme sur quatre a éprouvé son premier orgasme vaginal dans un rapport sexuel sans lendemain avec un partenaire peu connu. C’est un paradoxe, mais des contacts impulsifs et spontanés avec des partenaires différents rendent les femmes (mais pas toujours !) plus sensuelles et sexy.

Une confidence anonyme: « Je ne sais pas comment cela est arrivé, pleure cette femme. C’était l’anniversaire d’une collègue, tout le monde s’amusait… Et un de nos manageurs m’a draguée, j’ai perdu la tête. Nous nous sommes embrassés dans une pièce libre, et puis dans un élan inexpliqué j’ai cédé à ses avances et j’ai couché avec lui. Je n’ai pas voulu continuer cette relation même si je le traitais comme un ami. Pourtant le lendemain ce « bienfaiteur » a dénoncé notre aventure à mon mari, j’ai dû tout avouer, mon mari est parti vivre chez un ami, je ne sais pas s’il revient, je suis désespérée. Peut être qu’il me faut aller voir un psy ».

Le psychologue pourrait au fait assez facilement convaincre le mari de cette femme que ce contact sexuel a été absolument impulsif, et qu’elle va rester fidèle. La plupart des hommes croient qu’une femme heureuse dans son mariage, ne va pas aller voir un autre homme. Une idée reçue dit que des rencontres sans lendemain sont pour des femmes jeunes, célibataires, psychiquement non formées. Les psychologues disent aussi que les femmes ont besoin d’un attachement émotionnel, d’une confiance profonde, tandis que les hommes n’ont pas besoin de ça pour une relation sexuelle satisfaisante.

Pourtant la pratique psychologique compte des cas où les femmes ne se souviennent pas trop de certains épisodes sexuels et aspirent à sous-estimer le nombre de contacts sexuels hors du couple.

Un nouveau regard sur les relations sexuelles sans lendemain des femmes mariées

Alors les données des études reçues par le biais des sondages anonymes ne seraient-elles pas si fiables? Il faut se baser plutôt sur les données des séances de psychothérapie où les clientes ont fait des confidences, ou sur la surveillance vidéo et électronique avec la participation des bénévoles.

Une sensation s’est produite il y a dix ans environ, après la publication des résultats des recherches génétiques de masse. Robin Baker et son groupe d’experts équipés de dispositifs électroniques sophistiqués ont analysé les données de 5 000 femmes britanniques mariées de 30 à 40 ans et découvert qu’un enfant sur 9 était né d’un autre père alors que même leurs mères ne le savaient pas ! Une bonne partie de ces femmes a accepté d’être mise dans un état hypnotique, et c’est ainsi que les femmes ont avoué avoir eu dans le passé des rapports sexuels occasionnels. Elles ne s’en souviennent même plus !  Plus de la moitié de ces rapports tombe sur la période d’ovulation, ces 4-5 jours où le désir sexuel féminin atteint son pic. Robin Baker lui-même est persuadé que les femmes possèdent le gène d’infidélité sexuelle qui s’active pendant l’ovulation. Ce gène pousse les femmes à « une guerre des spermes » dans leur organisme: pendant les jours favorables à la conception d’un enfant, deux portions de sperme s’y retrouvent et le sperme le plus sain et actif gagne. L’amant, contrairement au partenaire régulier, y « injecte » beaucoup plus de spermatozoïdes et qui ont une meilleure qualité ce qui augmente ses chances de devenir le père de l’enfant.

Alors imaginez le choc des pères après cette recherche – deux centaines de divorces en résultent ! Des centaines de milliers des Britanniques et Américains ont couru faire la recherche génétique de pour déterminer ou non leur paternité. Les résultats ont confirmé les données du groupe Baker. Les sexologues se posent la question: si 11% de femmes mariées ont eu un enfant après des relations sans lendemain, combien de contacts sexuels ont eu lieu au total ? Il est d’usage qu’une grossesse tombe sur 45-50 contacts « non protégés » d’où la conclusion que les rapports sexuels sans lendemain arrivent chez 100% de femmes mariées, et très souvent ce n’est pas un cas unique – à savoir 4-5 cas durant leur vie conjugale.